samedi 13 septembre 2008

Centre Multimédia pour Jeunes, CMJ

Photo du centre

La mise en place d’un Centre Multimédia pour Jeunes (CMJ), la création et l’animation de Forums de résonance permettent de partager des démarches, des visions et propositions entre jeunes du Nord et du Sud et de les ancrer dans des réalités diverses.

Le CMJ met à la disposition des jeunes et OCB des documents (ouvrages, revues de sciences sociales, rapports d’études et d’activités, de la littérature grise, de documents divers) sur la gouvernance locale, la démocratie, la paix, la citoyenneté, la décentralisation, la communalisation, les sciences sociales, le foncier, les mutations sociopolitiques en Afrique et dans le monde, le développement local, etc.

Un kiosque juridique, appelé « Kiosque du citoyen » y est ouvert pour recevoir les questions diverses des populations ; un tableau dénommé « TAM TAM » du quartier affiche les informations diverses.

-Des récits de reportages sons, images, vidéo qui sont montés et diffusés au CMJ, puis les animations populaires par les projections permettent d’offrir les informations, l’éducation et donne l’occasion d’expression aux populations des quartiers populaires.

Ceci fait du codhod, « un foyer des droits de l’homme au cœur de la cité, assisté par les medias citoyens ».

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Les citoyens des quartiers, dont les jeunes, les enfants et les femmes ont droit à 30’ de recherche et un temps pour poster ce qu’ils reportent comme information ou discuter avec les autres citoyens du monde.

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Les reportages sons et images sont faits à travers les rues des quartiers. Le président du codhod (à gauche) interroge le jeune fabricant des fardes chemises et le jeune belge (à droite) reporte les échanges lors d’une animation populaire à N’djili sur la vision des Kinois sur l’Europe et les relations RDC – Belgique

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Après le montage, les contenus sont diffusés à la radio (voir en bas radio Okapi : Okapi jeune ou métissage), soit à la RTNC (paroles aux jeunes), soit projetés pour débat et placés dans le blog (voir www. rdcbel.net et prochainement dans votre blog)

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Le CMJ met à la disposition des jeunes et OCB des documents (ouvrages, revues de sciences sociales, rapports d’études et d’activités, de la littérature grise, de documents divers) sur la gouvernance locale, la démocratie, la paix, la citoyenneté, la décentralisation, la communalisation, les sciences sociales, le foncier, les mutations sociopolitiques en Afrique et dans le monde, le développement local, etc.


Pour le moment le Centre a reçu un financement de la Coopération Technique Belge en R.D.C. pour renforcer sa capacité institutionnelle en matériel.
Il fonctionne avec la collaboration de l'OISIS N'DJILI Belgique

PRESENTATION DU PROGRAMME D’APPUI A L’APPRENTISSAGE DE LA DECENTRALISATION ET DE LA COMMUNALISATION PAR LE RENFORCEMENT DES COMPETENCES DES ACTEURS

AVEC L’APPUI FINANCIER DU CORDAID ET CONSEIL DE LA SNV

1. Contexte

En République Démocratique du Congo, l’administration locale n’a pas connu une évolution significative. De 1906 en 1914, l’administration locale a connu une étape de conquête et d’implantation. De 1933 à 1959, elle a connu une étape d’épanouissement et de consolidation des acquis. Cependant, il faut signaler encore trois phases importantes de cette administration : - de 1960 à 1966, c’est la phase de l’évolution désordonnée au niveau de chaque province sans coordination d’ensemble au niveau national ; - de 1966 à 1977, c’est la phase du rétablissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national et qui se caractérise par une forte centralisation des pouvoirs ; enfin, de 1977 à 1982, c’est la phase du cheminement progressif vers une décentralisation effective des responsabilités au profit de l’administration locale. Partant de cette époque jusqu’à ce jour, l’administration locale connait un problème de crise de conscience et de recyclage des agents.

La constitution du 18 février 2006 a encore consacré une décentralisation basée sur les principes de transfert des compétences et des ressources. Mais, cette décentralisation a commencé avec la loi de 1982 et n’a jamais marché à cause d’une centralisation des pouvoirs basée sur la mauvaise volonté politique.

Cette fois - ci ou plus que jamais, l’échelon local doit être le lieu d’ancrage de l’appartenance sociale et culturelle. Car, la décentralisation permet une prise de responsabilité réelle des populations et des collectivités territoriales dans la gestion des affaires publiques. L’on sait aussi que la commune est une institution publique qui est le meilleur outil de transformation sociale plus proche des populations locales que tout autre.

Pour que ce processus soit une réalité concrète, un changement profond des pratiques d’accompagnement et d’appui des collectivités doit être opéré.

Ce présent programme vise ce changement car les autorités ne se sont pas bien préparées pour maitriser cette nouvelle décentralisation et les populations ont une idée abstraite de la décentralisation.

Le processus de la décentralisation et de la communalisation en RDC constitue un enjeu important qu’il faut renforcer les compétences des acteurs.

La ville de Kinshasa a 24 communes et attend encore plus après la promulgation de la nouvelle loi sur la décentralisation en vertu de la nouvelle constitution de 2006.

Dans le projet de loi sur la décentralisation, la commune urbaine sera une entité territoriale décentralisée dotée de la personnalité juridique et aura comme organe institutionnel : le Conseil municipal et le Collège exécutif municipal. Cependant, la répartition des tâches entre les échevins prendra en compte notamment le secteur de bonne gouvernance, de la promotion de l’économie et de l’accès aux services sociaux de base et de la lutte contre le SIDA, des infrastructures de base et de l’appui à la dynamique communautaire.

Ce qui signifie que tous les acteurs sont concernés et ont chacun des rôles à jouer. Mais, comment concrétiser ce que dit la loi c’est – à – dire : passer de la théorie à la pratique ?

Le CODHOD a entrepris des activités sur la bonne gouvernance municipale et la participation citoyenne depuis décembre 2006.

Pour rappel, le Codhod, à travers son Programme d’éducation aux droits de l’homme, à la démocratie et à la bonne gouvernance avait lancé en novembre 2005 une campagne dénommé : «Fini l’illégitimité, je dois voter». Cette campagne avait pour objectif de sensibiliser la population à l’«abc électoral» et sur la nécessité de mettre fin à la crise de légitimité dans laquelle la RDC était plongée au lendemain de 1960.

A l’issue de cette campagne, plus de 215 observateurs ont été déployés par le Codhod à travers sa Mission d’Observation de Proximité avec le concours du Centre culturel américain de Kinshasa.

Après les élections, notre ASBL a lancé depuis décembre 2006, toujours avec le concours du Centre Culturel Américain de Kinshasa et l’Appui Technique de l’Organisation Néerlandaise de Développement, SNV, la campagne d’éducation à la bonne gouvernance et participation citoyenne. Cette campagne avait pour objectif d’inciter les citoyens à surveiller les élus et à participer également aux actions publiques. Car il ne suffit pas de voter et de croiser les bras pour attendre la manne, mais de travailler pour le bien-être de tous et de contrôler les élus pour qu’ils rendent compte de leur gestion.

L’objectif final de cette campagne est de préparer les citoyens des quartiers à porter une attention particulière aux élections locales. Car, «si toute politique est locale, tout développement est également local». L’approche utilisée a été novatrice à travers une projection de documentaire de «conscientisation by night ». La campagne sur l’éducation à la bonne gouvernance locale et à la participation citoyenne qu’a menée le Codhod a développé plusieurs activités :

Tenue du 26 au 28 Décembre 2006 dans la salle Paroissiale Saint Eloi de Barumbu, quartier Bon Marché, cette rencontre a réuni les Bourgmestres, les chefs des services déconcentrés des communes, les députés provinciaux, les chefs des quartiers, les notables et les animateurs des associations des communes de Barumbu, Kinshasa, Kalamu et Lingwala.

Ensuite 4 Ateliers décentralisés sur la bonne gouvernance municipale et participation citoyenne ont été organisés dans quatre communes précitées, successivement du du 02 au 04 avril 2007, du 29 au 31 mai 2007, du 20 au 22 août 2007 et du 29 au 31 Août 2007.

A la suite de ces ateliers décentralisés, des réunions d’échanges citoyens (dialogue interactif entre les citoyens et les autorités locales) ont été organisées dans chaque quartier de ces 4 communes. Cette première initiation de la participation citoyenne par le CODHOD a été une expérience réussie. Un DVD résumant cette expérience a été produit.

Le présent projet d’appui à l’apprentissage de la décentralisation et de la communalisation par le renforcement des compétences des acteurs locaux vient renforcer non seulement les acquis de cette première expérience mais aussi et surtout renforcer les compétences des acteurs locaux pour qu’ils soient capables d’améliorer la qualité des services de base et rendre les citoyens capables participer et de contrôler l’action publique locale.

2. BREF RESUME DU PROGRAMME

Il s’agit d’un programme de renforcement des compétences des acteurs locaux de la décentralisation et de la communalisation d’abord dans les deux communes de Barumbu et Kalamu et progressivement Kinshasa et Lingwala dans la ville de Kinshasa.

Le programme vise à renforcer les Organisations Communautaires de Base au niveau des communes afin qu’elles soient capables de communiquer de manière efficace et convaincante avec les élus locaux pour améliorer la qualité des services de base. Aussi, ce programme vise à renforcer les principaux acteurs des Organisations Communautaires de Base des communes pour leur permettre d’influencer la législation et la formulation des politiques.

Ce programme vise aussi à renforcer le leadership des élus et décideurs locaux pour une meilleure gouvernance locale en vue d’améliorer la qualité des services de base ;

Le programme doit conduire à la revue des stratégies de gouvernance urbaine et des autres politiques de développement local des municipalités devant arriver à améliorer la transparence dans les dépenses municipales, réorienter l’investissement municipal vers les infrastructures de base dans les quartiers pauvres et ainsi stimuler l’engagement des citoyens dans le processus de décisions des ressources publiques.

Ce programme vise afin l'apprentissage mutuel de rôle des élus locaux et la société civile du processus de la décentralisation et de la communalisation.

1. L’objectif à long terme

Contribuer au renforcement des compétences et des capacités des acteurs locaux de la décentralisation et de la communalisation pour la planification participative, le budget participatif et l’intégration de la dimension genre au niveau local en vue d’un accès équitable aux services de base de qualité.

2. Les objectifs spécifiques

· Renforcer les compétences des acteurs locaux à maîtriser la décentralisation

· Contribuer à la revue des stratégies de gouvernance urbaine et des autres politiques de développement local des municipalités (communalisation) ;

· Renforcer le leadership des élus et décideurs locaux pour une meilleure gouvernance locale en vue d’améliorer la qualité des services de base ;

· Organiser et renforcer la participation citoyenne et de ses capacités en matière de gestion des affaires publiques à tous les niveaux : local, provincial, et national ;

· Renforcer les compétences des citoyens en vue de faciliter les dialogues à tous les niveaux avec les institutions républicaines par le biais des cadres de concertation, des canaux de communication OSC- population - élus, des programmes et politiques ;

AXE 1. Décentralisation

Activité 1 : Atelier sur la Compréhension des concepts décentralisation

Activité 2 : Séminaire Atelier sur Vulgarisation de la loi sur la décentralisation

Activité 3 : Formation sur la Gouvernance municipale

Activité 4 : Appui en principes et méthodes d’information du public

Activité 5 : Appui en matériels et supports de communication avec les citoyens.

Activité 6 : Atelier sur le Suivi – évaluation

AXE 2. Communalisation

Activité 1 : Atelier sur la Planification participative

Activité 2 : Formation sur l’élaboration Budget participatif

Activité 3 : Formation des élus locaux

Activité 4 : Journées d’échanges avec les élus

Activité 5 : Atelier sur le Suivi –évaluation

AXE 3. Participation citoyenne.

Activité 1 : Séminaire d’Appui à la participation des femmes et jeunes au conseil municipal.

Activité 2 : Formation sur les mécanismes de contrôle de l’action publique par le citoyen

Activité 3 : Formation sur l’intégration de la dimension genre au niveau local.

Activité4 : Organisations des populations en Comités d’Actions et de Contrôle de programme de développement communal.

Activité 5 : Formations des animateurs de ces Comités.

Activité 6 : Formations des animateurs des OCB des quartiers.

Activité 7 : Formation pour la mise en place des Forums Trimestriels Citoyens - Dirigeants.

Activité 8 : Atelier sur le Suivi - évaluation

Ce programme sera exécuté avec l’appui financier du CORDAID et de l’appui financier de la SNV, deux organisations du Royaume des Pays Bas.

Il sera exécuté dans deux communes : Barumbu et Kalamu. Le Codhod cherche d’autres partenaires pour l’élargissement du programme dans d’autres communes.

ATELIER SUR LA COMPREHENSION DES CONCEPTS "DESCENTRALISATION" ET "GOUVERNANCE LOCALE" DANS LA COMMUNE DE BARUMBU

Avec le Codhod: Barumbu veut s’approprier la décentralisation
(Jean-René Bompolonga )

Après le lancement en août de son projet d’appui à l’apprentissage de la décentralisation et de la communalisation par le renforcement des compétences des acteurs locaux, le Comité des Droits de l’Homme et Développement (Codhod) se jette à l’eau. Il organise à cet effet depuis hier, à l’intention des élus et des décideurs locaux, dans la salle des réunions de la commune de Barumbu, un atelier de compréhension du concept « décentralisation et gouvernance locale ».
A l’ouverture de cet atelier, le président de Codhod, Henri Christin Longendja, a rappelé que ce programme triennal vise le renforcement des compétences des acteurs locaux en matière de « décentralisation » et « communalisation » d’abord dans les communes de Barumbu et Kalamu, et progressivement dans celles de Kinshasa et Lingwala.

La gouvernance locale en général, et la décentralisation en particulier, ont besoin, pour leur réussite, d’un processus participatif d’élaboration d’un programme d’investissements publics, a-t-il indiqué.

Ce qui suppose, a souligné de son côté Alphonse Longbango, chargé des programmes de Codhod, la définition d’une vision consensuelle du développement à long terme, sur 25 à 30 ans ; la définition des objectifs stratégiques de développement à court, moyen et long termes ; enfin la définition de stratégies sectorielles cohérentes des quartiers.

Le programme vise aussi à renforcer les organisations communautaires de base au niveau des communes, afin qu’elles soient capables de communiquer de manière efficace et convaincante avec les élus locaux pour améliorer la qualité des services de base.

« Avec cet atelier, nous devons voir ce que nous devons faire concrètement dans notre commune, voir comment améliorer nos services par rapport à la décentralisation », a relevé le président de Codhod. Pour conclure, il a martelé qu’ « en ayant la même compréhension du concept, nous pouvons cheminer ensemble. La participation de chacun de nous va nous permettre d’apporter un plus dans la bonne marche de ce que nous faisons ».

Le bourgmestre adjoint de Barumbu, Jean Didier Akanga, a invité ses administrés participant aux travaux à l’assiduité. « L’exécutif communal attend de vous une participation active, afin de pondre des résolutions et recommandations qui tiennent compte des réalités profondes de notre municipalité », a-t-il fait savoir.

Pour la journée d’hier, les participants ont suivi l’exposé introductif du professeur Lelo Nzuzi sur « la mission de la décentralisation dans les pays en voie de développement » ; une introduction au concept « décentralisation » et une communication sur « la décentralisation politique et administrative : état de la question, défis et perspectives ».

Organisé avec l’appui financier de CORDAID et l’appui conseil de SNV, deux organisations des Pays-Bas, cet atelier s’est clôturé le vendredi 12 septembre.
(Depêche tirée du Journal le Phare)

PROGRAMME GOUVERNANCE LOCALE ET DESC

NOTE DE REFLEXION

Conscient de l'importance de l'implication de la société civile dans le processus de gestion des biens publics, le Comité des Droits de l’Homme et Développement (CODHOD) avec l’appui conseil de la SNV, lance un programme ambitieux axé autour de la mise en place de dynamiques pour la gouvernance locale et la promotion des principes du développement local par les droits économiques, sociaux et culturels. Ce programme concerne dans un premier temps tous les Acteurs de la Gouvernance Locale dans la ville de Kinshasa et devra s’étendre sur tous les territoires du pays grâce à l'implication de ses membres et des associations locales partenaires.

L’objectif principal d’un débat sur Gouvernance Locale repose en premier lieu sur l’arrêt d’un diagnostic global et participatif des questions du développement local, en identifiant les lieux de dysfonctionnement et les facteurs de blocage qui empêchent la construction des partenariats entre acteurs communaux ou territoriaux, acteurs associatifs et acteurs de l’état et le privé. Se mettre d’accord sur un plan stratégique de développement par les différents acteurs locaux est un objectif visé pour le moyen et le long terme.

En effet, un débat sur la gouvernance locale ne peut que contribuer à :

  • L’encouragement des rapports de partenariat entre les O.N.G et les autres acteurs de développement local
  • La promotion de la démocratie, la transparence, et la bonne gouvernance.
  • La promotion de la participation des populations dans les décisions au niveau local.
  • L’instauration des conditions favorables au développement participatif.

Ce programme permettra aussi et surtout de réfléchir sur les conditions de renforcement des « capacités internes » et des « capacités d’interaction » des différents acteurs et de voir comment on peut passer de la gestion sectorielle à la gestion concertée, de la décentralisation à la bonne gouvernance.

Les activites prevues :

1. Organisation d’ateliers participatifs de démarrage du programme (du 6 au 8 octobre 2008)

Cet atelier sera une occasion de présenter le programme et d’expliquer ses objectifs, ses attentes, les expériences existantes de partenariat local, les atouts et les blocages ainsi que les perspectives de travail en commun entre acteurs locaux.

A travers les présentations d’expériences et des débats précis et ciblés, conduits par des panels d’intervenants et d’acteurs de différents statuts, il s’agit de procéder à un diagnostic participatif des questions du développement à l’échelon local, en identifiant les lieux de dysfonctionnement et les facteurs de blocage qui empêchent la construction des partenariats entre acteurs communaux, acteurs associatifs et acteurs de l’état et le privé.

2. Mise en place d’une structure associative locale de concertation et de coordination

En raison de l’expérience cumulée dans l’appui conseil par la SNV, les acteurs de développement et de promotion des Droits de l’Homme qui travaillent à la base se sont consentis le 24 juillet 2008, de mettre en place une « Dynamique des Acteurs de la Gouvernance Locale et la Promotion des DESC ». Ce consensus va dans le sens de mise en commun des moyens (compétences) disponibles par les acteurs associatifs en vue de garantir une participation de manière significative à la gestion et au développement des communes et localités concernées par l’intervention de ces organisations.

Dans ce cadre, la mise en place d’une structure de coordination et de concertation a été vivement souhaitée lors de la dernière rencontre par l’ensemble des acteurs associatifs et par conséquent elle facilitera l’intermédiation avec les autres acteurs notamment les Communes, les territoires et les autorités locales.

3. Mise en place d’une dynamique locale (plate-forme) de concertation et de travail en commun entre les acteurs locaux de développement : cadre juridique de la DAGL/DESC

La mise en place de la dynamique locale a entre autre pour finalité le renforcement de la coopération, la concertation et la coordination entre acteurs dans un esprit de mettre en place d’instances fonctionnelles d’expression des besoins et d’analyse de la demande des acteurs à la base. Les résultats attendus de ce processus de concertation sont de parvenir à une représentation progressive des acteurs associatifs à tous les échelons grâce à une plus grande adhésion aux principes d’intervention et à une appropriation progressive de la politique globale de développement local à mettre en place. Relever le défi de la participation des groupes les plus vulnérables de la population signifie aussi contribuer à leur insertion dans les espaces décisionnels, réduire leur marginalisation et mieux prendre en compte leurs besoins prioritaires.

Dans un objectif plus global, le programme tend à mettre au point un plan stratégique de chaque commune ou localité où les rôles et les responsabilités de chaque partie prenante seront déterminés (état, privé, société civile, …). Le plan stratégique ainsi élaboré sera mis en cohérence avec les plans d’actions opérationnels des différents acteurs. La dite stratégie de partenariat aura pour support la définition d’un référentiel institutionnel de proximité souple et flexible en mesure de :

  • Garantir la participation des acteurs à la base
  • Développer des dynamiques de partenariat en direction des acteurs de la société civile et des intervenants significatifs du développement local
  • Indiquer les rôles et responsabilités de chaque acteur
  • Assurer la concertation entre acteurs et la coordination de leurs actions
  • Mettre en place un système de suivi/évaluation durable des interventions
  • Développer une stratégie commune d’intervention en mesure de garantir la reproductibilité financière, technique et socio-économique des programmes d’actions exécutés.
  • Prôner pour l’émergence de gouvernances locales à travers la vulgarisation des pratiques de bonne gestion et de management à la majorité de partenaires établis ou non dans la province.

Les dynamiques locales auront pour mission de :

  • Définir le contenu générique des axes stratégiques d’intervention
  • Arrêter le plan stratégique de développement local
  • Identifier les rôles et responsabilités de chaque acteur dans la mise en œuvre des plans arrêtés
  • La définition d’une charte de conduite interne en vue de sauvegarder l’éthique et l’équilibre à l’intérieur de la dynamique et aussi avec son environnement immédiat.

4. Mise à niveau de l’action associative locale

4.1. Stratégies

Vu les besoins accrus en matière de développement local et les moyens très réduits, tant humains que matériels des associations locales, une mise à niveau de leurs actions est nécessaire. C’est ce que nous attendons de la SNV.

Les attendus de cette mise à niveau sont multiples :

Ø L’amélioration des capacités de négociation et de gestion des O.N.G pour gérer des projets de développement, notamment des projets à caractère social au profit des groupes les plus démunis ;

Ø La capacité d’établir des relations de partenariat et de concertation entre les O.N.G, les institutions et les collectivités locales ;

Ø La stimulation de la transparence et de la démocratisation dans l’intervention des O.N.G. ;

Ø L’implication des populations surtout des couches marginalisées dans les décisions et les activités des O.N.G. ;

Ø La promotion des valeurs de citoyenneté, de démocratie, d’équité et de responsabilité ;

Ø Encourager la coopération et la complémentarité des activités entre les O.N.G qui travaillent dans le même champ d’action ;

Ø Promouvoir l’échange d’expertise et d’expérience en matière de gouvernance entre les acteurs de la société civile.

La mise à niveau vise aussi la dotation des associations locales des outils nécessaires pour être pro-actives vis-à-vis de leur environnement socio-politique local.

A notre avis, les outils à développer doivent amener à :

Ø Une connaissance approfondie des rouages administratifs : attributions des administrations communales, territoriales, collectivités,

Ø Disposer d’un diagnostic consenti de la commune ou du territoire

Ø Adopter une approche constructive et non subjective envers les autres partenaires notamment les administrations et les collectivités

Ø Créer des espaces de dialogue entre les associations et les élus locaux.

4.2. Moyens de mise en œuvre

- Renforcement des compétences et de la capacité d'action des associations à travers cycles de formation, des outils de communication, des rencontres de réflexion,…

- La définition d’un référentiel commun en matière d’intervention : plan concerté d’actions prioritaires

Les acteurs cibles :

- Municipalités ;

- Collectivités territoriales

- Services extérieurs de l’état

- Secteur privé

- Acteurs associatifs locaux

- Syndicats

- Organisations professionnelles

Henri Christin LONGENDJA

Président du CODHOD et Modérateur de la DAGL/DESC

Dynamique des Acteurs pour la Gouvernance Locale et la promotion des Droits Economiques, Sociaux et culturel : DAGL/DESC

Contexte et justification

En plus, la R.D.C. est en processus de décentralisation ; la loi qui la consacre vient d’être promulguée par le gouvernement. L'année 2009 sera marquée par l'organisation des élections locales. L’Etat a une triple obligation : respecter, protéger, mettre en œuvre les droits de l'homme. Les villes et les gouvernements locaux, censés associer à la fois gouvernants et gouvernés, sont au premier rang parmi les "pouvoirs publics" pour faire la différence en matière de Droits Economiques, Sociaux et Culturels (DESC).

Aujourd’hui, les OMD sont focalisés autour du développement durable. On ne peut jamais parler de celui-ci sans un cadre de gouvernance locale qui prend en compte la promotion des Droits Economiques, sociaux et culturels.

Actuellement,

- Chaque acteur travail de manière individuelle et isolée ;

- Insuffisance d’informations sur les expériences en cours ;

- Non valorisation du savoir et expérience acquis en Province, en R.D.C., en Afrique et dans les autres continents ;

- Rencontre entre acteurs inexistantes

La dimension locale du développement est désormais largement une nécessité. La multiplicité croissante des acteurs nécessite une meilleure cohérence, complémentarité et une mise en synergie des actions voir des stratégies pour une efficacité et coordination des actions.

Conscient de ceci, les acteurs de développement et de promotion des Droits de l’Homme qui travaillent à la base se sont consentis ce 24 juillet 2008, sous l’impulsion du CODHOD avec l’Appui Conseil de la SNV (Organisation Néerlandaise de Développement, chargée de renforcement des compétences des acteurs en gouvernance et développement local prenant en compte le genre et les minorités), de mettre en place une « Dynamique des Acteurs de la Gouvernance Locale et la Promotion des DESC ».

Vision

Etre une plate forme multi-acteurs intéressée par la problématique de la Gouvernance et du développent local à tous les niveaux de l’organisation administrative et territoriale.

La gouvernance locale démocratique, la décentralisation et la promotion des DESC constituent un cadre propice pour lutter contre la pauvreté et les inégalités, atteindre les OMD et le respect des droits de l’Homme.

Les autorités locales élues ont un rôle de catalyseur de la gouvernance et du développement local en raison de leur légitimité démocratique, de leur proximité avec les citoyens et de leur capacité de mobilisation des acteurs locaux.

Objectif :

Militer pour la promotion des mécanismes collectifs et coopératifs permettant à chaque citoyen de jouir de ses droits économiques, sociaux et culturels, aussi bien que civils et politiques au niveau local.

Base juridique :

- Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ;

- Pacte internationale relatif aux DESC et son protocole additif ;

- Constitution de la troisième république en R.D.C. ;

- La loi sur la décentralisation ;

-

Démarches

- Mapping des intervenants,

- Inventaire des expériences en cours ;

- Détermination des axes et filières

- Organisation de la plate forme selon les thématiques : décentralisation, gouvernance, développement local incluant le processus de communalisation,

- Plan d’action

- Vulgarisation des actions de la dynamique dans d’autres provinces

- Renforcement de l’organisation interne de la dynamique

- Mise en œuvre du plan d’action élaborée

Résultats attendus

- Les acteurs travaillent en synergie, adoptent les mêmes méthodes et stratégies ;

- Circulation des informations ;

- Constitution de la banque des données sur la gouvernance locale ;

- Les DESC devient au centre de toute politique locale ;

- Le savoir et expérience acquis est valorisé en Province, en R.D.C., en Afrique et dans les autres continents ;

Contenu

Compréhension des concepts :

a. Gouvernance Locale démocratique :

Processus de décision et de mise en œuvre des politiques publiques qui, autour de gouvernements locaux (élus dans les contextes de décentralisation), favorisent une participation équilibrée de l’ensemble des acteurs d’un territoire (Etat, citoyen, société civile, secteur privé), renforcent la responsabilité devant les citoyens et la prise en compte des demandes sociales dans la recherche de l’intérêt général.

Ainsi, la bonne gouvernance se caractérise par la participation citoyenne, la transparence, la responsabilité, l’équité et la prise en compte du genre. La bonne gouvernance englobe les mécanismes, les processus et les institutions par le biais desquels les citoyens et les groupes des citoyens expriment leurs intérêts, exercent leurs droits juridiques, assument leurs obligations et auxquels ils s’adressent en vue de régler leurs différends.

La gouvernance démocratique locale, en impliquant l’ensemble des acteurs concernés dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des politiques locales, encourage un développement qui rencontre au mieux les droits et les demandes des populations, notamment des plus vulnérables.

Domaines d’intervention des Acteurs de la Gouvernance Locale :

1. Promouvoir le développement économique et social local et lutter contre la pauvreté et les inégalités

L’efficacité des stratégies de développement territorial élaborées et mises en œuvre par les acteurs locaux repose sur la recherche d’un équilibre entre développement économique, équité sociale et préoccupations environnementales (voir le point sur les DESC). Il convient également de rechercher une cohérence avec les politiques nationales sectorielles et de prendre en compte les questions d’aménagement du territoire.

2. Consolidation de la légitimité et des compétences des autorités locales

Les autorités locales élues ont un rôle de catalyseur de la gouvernance et du développement local en raison de leur légitimité démocratique, de leur proximité avec les citoyens et de leur capacité de mobilisation des acteurs locaux. Dans le cadre des politiques de décentralisation et suivant le principe de subsidiarité, il importe de :

- renforcer l’autonomie des autorités locales en les dotant des compétences nécessaires ;

- Soutenir les dispositifs institutionnels qui garantissent le droit à l’information, encouragent le dialogue, répartition des rôles et consensus entre l’ensemble des groupes sociaux, y compris les groupes marginalisés ;

- Développer les capacités des autorités locales, notamment au regard de la mise en œuvre de politiques participatives, en favorisant en particulier la participation des femmes et des enfants dans les processus de décision afin d’en assurer la pérennité.

- Appui au processus de la décentralisation : compréhension des concepts, vulgarisation de la loi et participation citoyenne, …

- Communalisation : planification stratégique participative; budget participatif, maîtrise d’ouvrage des services de base et appliquée à l’assainissement, à la santé, aux infrastructures ; le contrôle de l’action publique par le citoyen ;…

3. Education, appui et protection légale des jeunes en situation difficile

4. Appuyer et accompagner les Organisations Communautaires de base, les initiatives locales de développement, les associations des jeunes et des femmes au niveau des quartiers ou localités en vue de leur participation active aux processus de gouvernance démocratique locale et de décentralisation

- Reconnaître l’autonomie, la diversité et le rôle des organisations locales de la société civile comme partenaires du dialogue politique et interlocuteurs des institutions publiques, ainsi qu’en matière de services sociaux et d’infrastructures essentielles.

- Promouvoir une citoyenneté active et participative, en soutenant l’implication des organisations de la société civile telle que les comités des quartiers dans l’élaboration, la planification, la budgétisation, et le suivi-évaluation des politiques au niveau local.

5. Promouvoir un développement économique local

- Appuyer les collectivités locales dans leur rôle de catalyseur et de promoteur du développement économique local.

- Encourager la création d’un environnement favorable au secteur privé, notamment à l’émergence d’activités économiques structurantes (partenariats public-privés, financement des infrastructures, sécurité foncière (droit au logement) et accès à des services financiers).

- Encourager l’utilisation des ressources et potentialités locales et promouvoir les entreprises locales au niveau national et international.

- Favoriser une approche multi-sectorielle qui intègre le développement économique aux enjeux du développement territorial (tels que l’accès aux services publics et la préservation des ressources naturelles).

6. Promouvoir une gestion durable des ressources naturelles

- Appuyer les autorités locales dans leur rôle de gestion concertée et durable des ressources naturelles, dans le respect des politiques nationales

  1. Au PNUD, la composante Gouvernance Locale est axée sur la décentralisation et la coordination des interventions à travers la mise en place du cadre légal et institutionnel des Entités Territoriales Décentralisées (ETD). Elle s’attelle également à étayer le développement provincial et local par la mise en place d’un système de gestion des ressources publiques et d’infrastructures de services publics locaux.

8. La décentralisation fiscale et le financement des collectivités locales

Afin de répondre à l’importance des besoins de financement des collectivités locales, il convient de militer pour la mise en place des dispositifs financiers spécifiques adaptés, afin qu'elles puissent assurer les compétences qui leur sont attribuées par les lois de décentralisation. En plus veiller à ce que l’autorité locale rende compte de sa gestion à la population. D’où, nécessité de décentralisation de la Cours des Comptes.

9. La mobilisation et la prévisibilité des ressources des collectivités locales

- Encourager la mobilisation pérenne de ressources propres par les collectivités locales en liaison avec les services compétents. Exemple, organiser des activités de collecte des fonds ; appuyer l’élaboration et la mise en place d’un système fiscal local durable, évolutif, recherchant une palette diversifiée de ressources, adapté aux spécificités territoriales, aux nouvelles réalités économiques et cohérent avec la fiscalité nationale.

- Renforcer la capacité des collectivités locales à négocier des ressources externes : projets de développement, implication dans les programmes sectoriels, accès au marché financier. Amener les dirigeants à prendre en compte dans le cadre de l’élaboration des budgets locaux, les prévisions en matière d’aide projet menée par l’ensemble des partenaires au développement.

- Contribuer à renforcer la transparence et la prévisibilité des mécanismes de transfert des fonds de l’Etat et appuyer les modalités de péréquation visant l’équilibre et la solidarité entre territoires ou communes.

  1. Décentralisation: processus impliquant la dévolution d’une série de pouvoirs, de compétences et de ressources, du gouvernement central aux gouvernements locaux (infra-nationaux) élus. La décentralisation comporte trois dimensions inextricablement liées :

o politique : elle redéfinit la répartition du pouvoir selon le principe de subsidiarité, dans l’objectif de renforcer la légitimité démocratique ;

o administrative : elle réorganise et répartit les fonctions et les tâches entre les échelons territoriaux, pour améliorer l’effectivité, l’efficience et la transparence de l’administration sur l’ensemble du territoire national ;

o fiscale : elle réaffecte des ressources aux autorités locales et territoriales et leur permet de générer leurs propres revenus, en accord avec les compétences qui leur sont dévolues.

Les politiques de décentralisation et la gouvernance démocratique locale s’inscrivent dans le cadre institutionnel de l’Etat, contribuent à sa réforme ainsi qu’à légitimer l’action publique.

  1. L’éducation à la citoyenneté responsable. Car c’est le citoyen qui est le garant des droits de l’homme.

  1. Les DESC

Selon la constitution de la troisième république (voir Chapitre 2) :

- Droit à la propriété privée (art. 34) ;

- Droit à l’initiative privée (art. 35) ;

- Droit au travail (travail décent) (art. 36) ;

- Droit de se marier et droit à la protection familiale (art. 40) ;

- Droit des enfants (protection des mineurs) (art. 41) ;

- Protection des jeunes (art. 42) ;

- Droit à l’éducation scolaire (art. 43) ;

- Eradication de l’analphabétisme (art. 44) ;

- Droit à la culture, la liberté de création intellectuelle et artistique (art. 45)

- Protection du patrimoine national (art. 46) ;

- Droit à la santé et à la sécurité alimentaire (art. 47) ;

- Droit au logement décent, droit d’accès à l’eau potable et à l’énergie électrique (art. 48) ;

- Droits qui favorisent la participation citoyenne : liberté d’association (art. 37) ; liberté syndicale (art. 38) ; droit de grève (art. 39) ; droit à l’information (art. 24) ; liberté de manifestation (art. 26) ; droit d’adresser une pétition (art. 27) …

Voir également le protocole international sur les DESC :

- Droits au repos, au loisir, à la sécurité sociale, …

Henri Christin LONGENDJA
Président du CODHOD
Modérateur de la DAGL/DESC