Introduction
Le CODHOD a réalisé, avec l’appui de l’Hôtel de ville de Kinshasa, la formation des pousses pousseurs d’assainissement de la commune de Matete du 28 au 30 août 2006. Cette formation a eu lieu dans la salle communale de la dite commune. Cette rentre dans le cadre du combat pour « Le droit à l’environnement sain » qui est l’un des droits le plus fondamentaux non seulement pour la santé mais aussi pour la génération future. Il faut aussi souligner que la contribution et la supervision de la Plate – Forme de l’assainissement de la ville de Kinshasa et surtout de la SNV ont été d’une grande importance pour l’aboutissement heureux de cette activité.
L’état actuel de l’insalubrité de notre ville Capitale interpelle tout acteur sérieux de développement … Nous avons alors le devoir de faire quelque chose ensemble …
Activité 1 : Rencontres et réunions préparatoires.
Mot de coordonnateur a.i. de la plate – forme Assainissement de la ville de Kinshasa.
Après cette brève introduction, la modératrice a passé la parole à Monsieur Modeste ZIHINDULA, Conseiller SNV-KIN, pour circonscrire le cadre dans lequel l’activité se déroule. Il a passé en revue le jumelage entre la ville de Bruxelles et la ville de Kinshasa dans lequel s’inscrit l’activité d’assainissement de la ville de Kinshasa et les Communes de Matete et Ngaba sont retenues comme communes pilote.
Il fait savoir que le CODHOD a déjà développé ces mêmes activités avec les pousses pousseurs d’assainissement de la commune de Barumbu.
Elle remercié l’Hôtel de ville de Kinshasa et le CODHOD pour leur contribution aux travaux d’assainissement de sa juridiction. Elle enfin souhaité que de telles activités puissent se répéter car elles sont d’une grande importance pour les populations.
A. PREMIERE JOURNEE : LUNDI LE 28 AOUT 2006
- déchets des ordures ménagères
- déchets industriels,
- déchets agricoles.
Cependant, du point de vue de leur composition, nous distinguons :
- déchets solides : sachets, épaves des véhicules, immondices, …
- déchets liquides : eaux usées, eaux stagnantes (les boues), fausse septique, …
- déchets inertes, qui ne sont susceptible d’aucune évolution physique, chimique ou biologique;
- déchets banals, assimilables aux ordures ménagères;
- déchets dangereux, qui contiennent des éléments polluants en concentration plus ou moins forte.
L’animateur a amené les participants à faire la classification des déchets selon les différents partenaires concernés par la production :
- Déchets provenant des jardins, de l’horticulture, de la préparation et de la transformation des aliments, …
- Déchets provenant des scieries (transformation du bois)
- Déchets provenant des industries et usines,
- Déchets provenant des garages,
- Emballages et déchets d’emballages
- Déchets de construction et de démolition
- Déchets provenant des soins médicaux ou vétérinaires
- Déchets provenant des installations de gestion des déchets (des décharges)
- Déchets ménagers et déchets assimilés provenant des commerces, …
Quand aux Techniques de Triage, l’animateur a fait savoir aux participants que Le tri commence à la maison. Les ménages constituent le premier maillon de la chaîne de tri. Le choix à réaliser dépendra de l’effort que l’on leur exigera. Les ménages peuvent être amenés à trier chez eux plusieurs matériaux directement réutilisables par la suite. Dans certains cas, une séparation sommaire peut être demandée aux particuliers pour faciliter un second tri par le ramasseur. Ces formes de collectes existent en porte à porte pour un habitat de type individuel mais aussi pour un habitat de type collectif. Il suffit de disposer un petit bac où on placerait ce qui n’est pas décomposable et un sachet à poubelle où on mettra ce qui décomposable, …
A l'arrivée sur le site, les ramasseurs devront décharger leur cargaison à cinq endroits différents :
- un lieu de stockage amont pour les apports volontaires papiers, cartons qui seront traités séparément
- un lieu de stockage pour les multi - matériaux avec sacs poubelles
- un lieu de stockage pour les apports volontaires mono matériaux plastiques
- un lieu de stockage en extérieur pour le verre
- un lieu de stockage pour les feuilles
L’animateur a conclu en ces termes, comme on peut le constater, le traitement d’ordure est en lui-même non seulement pour l’amélioration de la santé des populations, mais aussi à l’amélioration des conditions économiques et à la création des emploies.
3. Nature
- déchets des ordures ménagères
- déchets industriels,
- déchets agricoles.
Du point de vue de leur composition, nous distinguons :
o déchets solides : sachets, épaves des véhicules, immondices, …
- déchets liquides : eaux usées, eaux stagnantes (les boues), fausse septique, …
- déchets inertes, qui ne sont susceptible d’aucune évolution physique, chimique ou biologique;
- déchets banals, assimilables aux ordures ménagères;
- déchets dangereux, qui contiennent des éléments polluants en concentration plus ou moins forte.
4. Classification
La classification des déchets sert à distinguer les déchets afin que les différents partenaires concernés par la production et l’élimination des déchets parlent un langage commun. Vu l’abondance des déchets, la classification n’est pas exhaustive :
- Déchets provenant des jardins, de l’horticulture, de la préparation et de la transformation des aliments, …
- Déchets provenant des scieries (transformation du bois)
- Déchets provenant des industries et usines,
- Déchets provenant des garages,
- Emballages et déchets d’emballages
- Déchets de construction et de démolition
- Déchets provenant des soins médicaux ou vétérinaires
- Déchets provenant des installations de gestion des déchets (des décharges)
- Déchets ménagers et déchets assimilés provenant des commerces, …
Conclusion
Le Revenu moyen d’un pousse pousseurs par jour, par mois, par an.
Mode de tarification :
Ø Le petit sachet (viva) : 50fc
Ø Le sceau ordinaire : 100fc
Ø Le demi fut : 500fc
Ø Le fut entier : 1000fc
Par Jour nous avons observé ce qui suit :
v P1 : 3000fc par jour en raison de deux tours
v P2 : 3800fc par jour en raison de deux tours
v P3 : 4500fc par jour en raison de deux tours
v P4 : 4700 par jour en raison de deux tours
v P5 : plus de 5000fc exception.
Le prix moyen journalier est de 3800fc sans tenir compte dep5 qui est une exception. C'est-à-dire nous faisons l’addition des (p1+p2+p3+p4)/4 nous aurons ce résultat de pmj (prix moyen journalier).
Planification des dépenses :
Ö Loyer,
Ö Payements des
Ö Santé,
Ö Scolarisation des enfants,
Ö Location matériels (pousses pousses),
Ö Droit d’axes au site pour déverser les immondices,
Ö Repas,
Ö Transport,
Ö Imprévu,……
- Epargne /Investissement : ce que nous gardons pour nous servir à moyen et à long terme.
Modalité d’épargne :
Echange en monnaie forte,
Achat des parcelles,
Jeu des cartes,
Investir dans un autre domaine d’activité,
La meilleur façon d’investir c’est d’épargner notre contribution a beaucoup plus aider les pousses pousseurs comment ils doivent s’organiser pour rendre plus rentable les immondices qu’ils ramassent chaque jours.
Nous avons constaté que les immondices que nous jetons sont des matières premières qui sont capables de nous procurer encore beaucoup plus d’argents.
Selon les différentes catégories des déchets nous avons un produit fini qui nous permet de se procurer de l’argent. Nous avons les compostes que nous ……………., les matières en plastiques que nous allons recycler………., les bouteilles à revendre et à recycler………
Les fers à revendre……Ce qui est important pour la réussite d’une telle activité c’est l’organisation.
4. Impact de l’insalubrité sur la santé et l’économie domestique
Les immondices sont à la base de plusieurs maladies, dites maladies des mains salles telles que : diarrhée, dysenterie amibienne, … surtout le paludisme qui décime 3 enfants sur 5 chaque mois. L’insalubrité est l’indice de la pauvreté. Pour se soigner, les populations pauvres s’appauvries encore d’avantage vu le coût excessif des soins de santé. Ce qui ruine l’économie domestique. Paradoxalement, les frais alloués aux soins de santé par chaque foyer sont de loin supérieurs à la moyenne des frais affecté pour assainir l’environnement. L’inverse sera un apport très important qui soulagera nos ménages.
Ceci pour dire que les ramasseurs d’ordure contribuent, sans le savoir, à l’amélioration et au maintien de la santé publique. Piste de solution : collecte ordonnée
5. Les Maladies liées aux travaux des pousses pousseurs
Les pousses souffrent trop souvent de : L’hemorrhoides, la Tuberculose, Fièvre Typhoïde, Les mycoses, … Ces différentes maladies difficiles et trop longue période de traitement posent aux pousses pousseurs un blocage dans l’exercice de leurs métiers.
Ils proposent l’amélioration des conditions des soins de santé par l’intervention d’un centre de santé capable d’une prise en charge sanitaire fiable et durable.
C. TROISIEME JOURNEE : MERCREDI LE 30 AOUT 2006
2.3. Exposé 1 : ANALYSE ET PREVENTION DES CONFLITS POTENTIELS LIES AU RAMASSAGE DES DECHETS, par Alphonse LONGBANGO
L’animateur a commencé par rechercher une définition participative du conflit. Ainsi, étymologiquement, le terme conflit vient du latin " conflictus" qui signifie le choc, le combat, la lutte, l'antagonisme des intérêts ou des pouvoirs.
On distinguera le conflit d'intérêt et le conflit d'identité;
Dans le conflit d'intérêt, l'enjeu se trouve limité à un objet, un avantage, à l'exercice d'un pouvoir...
Tandis que dans le conflit d'identité, il s'agit non pas d'acquérir un avantage, mais de rejeter l'autre en tant que tel, l'objectif est l'élimination de l'ennemi pour ce qu'il est et pour ce qu'il représente en tant que personne physique ou en tant que personne morale.
I. ANALYSE DES CONFLITS
I.1. Classification des conflits
A. Le type
v Les conflits d'opposition individuels ou collectif : d'intérêt et d'identité.
B. Les enjeux
v Les conflits d'égal à égal , la concurrence, la rivalité, le conflit mimétique, les frères ennemis, les conflits d'autorité, les conflits de génération
C. L'expression.
v Le conflit refoulé, le conflit déclaré
On peut définir le conflit par ce qu'il est :
Ø la manière dont il apparaît,
Ø dont il est décrit, ses modes d'expression,
Ø les personnes ou les groupes qui en sont acteurs, les témoins ou les victimes déclarés,
On peut définir le conflit par ce qu'il fait :
Ø les conséquences, les effets qu'il produit,
Ø déséquilibre personnel ou collectif
Ø équilibre des organisations ou des personnes (pathologies psychologiques)
Ø Moteur ou frein de la dynamique institutionnelle
On peut définir le conflit par ce qu'il devient :
Ø évolution,
Ø déplacement vers d'autres buts,
Ø disparition,
Ø développement quantitatif ou qualitatif.
A. Les sources psychologiques des conflits
Les aspects topiques du conflit en psychopathologie :
v Les structures
v Les niveaux de mentalisation
v La violence
v Le traumatisme
Les aspects économiques du conflit :
v Les mécanismes de défense contre l'angoisse
v La dépression
Les aspects dynamiques du conflit :
v Les bases pulsionnelles
v L'agressivité
v La frustration
B. Les sources sociales des conflits.
v La violence
v La massification
v Les difficultés de la socialisation
C. Les sources organisationnelles des conflits.
v Le management
v Les conditions de travail
v La structuration de tâches
v La communication
II. CONFLITS ET TECHNIQUES DE NÉGOCIATION : PREVENTION
A. La gestion des conflits professionnels : les plans d'analyse
Ø Les conflits liés à l'organisation du travail
Ø Les conflits liés à l'institution et à ses valeurs
Ø Les conflits liés la communication
Ø Les conflits de personnes
B. La nécessité d'une approche pluridisciplinaire
Pour résoudre les conflits, il important de tenir compte des différents points de vue afin de ne pas négliger quelques aspects qui peuvent rebondir le même conflit à chaque fois. Il s’agit de :
Ø point de vue anthropologique
Ø point de vue éthologique
Ø point de vue politique
Ø point de vue religieux
Ø point de vue sociologique
Ø point de vue psychosociologique
Ø point de vue psychopathologique
Ø point de vue psychanalytique
1. La technique des pivots :
Consiste à obliger l'adversaire à négocier sur des objectifs en fait secondaires mais formulés de manière exigeante. On cède alors sur ces objectifs secondaires et en contrepartie on exige des concessions sur l'objectif principal.
2. Les techniques de maniement du temps :
Consistent à jouer en allongeant la durée de la négociation pour user l'adversaire puis brutalement d'exiger des délais et de fixer des ultimatums. C'est une sorte de "guerre des nerfs" où les contraintes de temps se superposent pour déstabiliser l'adversaire.
Consiste à découper la négociation point par point, thème par thème, et à chercher des séries de compromis. Cette technique permet de ne pas effrayer l'adversaire et de "grignoter" petit à petit ses positions. En l'obligeant à céder sur plusieurs "petits points", on peut finalement créer des brèches dans sa défense et sortir largement gagnant.
4. La technique des jalons :
Consiste à faire admettre des points apparemment sans rapport avec le thème principal de la négociation pour finalement raccorder tous ces "petits jalons" et mettre l'adversaire devant le fait accompli. C'est une technique qui s'inspire du jeu de go et qui est d'orientation intégrative : le désaccord n'est jamais ouvert.
5. La technique des bilans :
Consiste à faire établir par l'adversaire la liste des prétentions qu'il souhaite obtenir en les traduisant immédiatement en termes d'avantages pour lui et d'inconvénients pour soi. Puis, dans un deuxième temps, on présente des solutions pour rééquilibrer ce bilan tout en respectant les intérêts des deux interlocuteurs. Bien entendu, les solutions présentées alors sont les véritables objectifs que l'on poursuivait.
6. La technique des quatre marches :
Il s'agit d'un jeu de repli dans lequel il évoque les solutions de manière progressive. Il s'agit de présenter d'emblée quatre solutions et non pas deux comme c'est souvent fait de manière caricaturale. La première solution est au-delà de son propre seuil de rupture, elle est beaucoup trop avantageuse pour l'autre et dramatique pour soi. C'est en fait une solution de pure forme. La seconde solution est peu avantageuse mais acceptable pour soi et excellente pour l'autre. La troisième est l'inverse de la seconde, la quatrième est l'inverse de la première : idéale pour soi et inacceptable pour l'autre. La technique consiste à présenter la première solution de manière à l'éliminer pour son côté injuste, dangereux... puis à détruire la solution suivante à l'aide d'arguments techniques solides et en profitant de la déstabilisation créée par la première présentation. Enfin, il ne reste que les deux dernières solutions, la troisième apparaissant finalement comme le compromis.
En conclusion : Le processus de la transformation des conflits s’explique par trois phases, suivantes :
1. Détermination des besoins
2. Dynamique du conflit c’est-à-dire la crise
3. L’éclatement du conflit pour arriver aux attitudes soit de la soumission, compétition, coopération et lutte
Que retenir ?
ü Le conflit peut être la soupape de sécurité lorsqu’il est maîtrisé à l’avance mais si on ne parvient pas à la maîtriser et il s’explose. C’est pour cela, on parle de l’expression « qui veut la guerre, prépare la guerre
ü La crise, c’est la conséquence de conflit tandis que le conflit est l’insatisfaction d’intérêt.
2.3. Exposé 2 : NECESSITE D’UN CADRE ORGANISATIONNEL DU TRAVAIL D’ASSAINISSEMENT, par Henri Christin LONGENDJA, Alphonse LONGBANGO et Mme Florence MOGBEKUMA BAERE
La nécessité de travailler avec un groupe organisé était l’objectif de cet exposé. Il s’agissait d’aider les pousseurs formés à mettre en place d’une manière démocratique une organisation des pousses pousseurs d’assainissement afin de faciliter le contact et le travail sur terrain.
En effet, il est plus facile de renforcer les capacités et les compétences d’un groupe organisé afin d’améliorer leur rendement que de tout faire soi – même.
Voilà pourquoi, à l’issu de cette animation, un comité composé de quatre membres dont un président, un vice président, un secrétaire et un secrétaire adjoint a été élu démocratiquement.
Il s’agissait de :
- Mr MANDEFU KAMENGA : Président, Tél. ; 09 98 34 08 80
- Mr NDEKILA Honoré : Vice président
- Mr BOLEKI LOMBELINA : Secrétaire
- Mr MAVANGILA POATI : Secrétaire Adjoint
La lutte continue…
Animatrice du Programme
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