mercredi 26 septembre 2007

RAPPORT SYNTHESE DE L’ACTIVITE FORMATION DES POUSSES POUSSEURS DE LA COMMUNE DE MATETE - KINSHASA

Introduction

Le CODHOD a réalisé, avec l’appui de l’Hôtel de ville de Kinshasa, la formation des pousses pousseurs d’assainissement de la commune de Matete du 28 au 30 août 2006. Cette formation a eu lieu dans la salle communale de la dite commune. Cette rentre dans le cadre du combat pour « Le droit à l’environnement sain » qui est l’un des droits le plus fondamentaux non seulement pour la santé mais aussi pour la génération future. Il faut aussi souligner que la contribution et la supervision de la Plate – Forme de l’assainissement de la ville de Kinshasa et surtout de la SNV ont été d’une grande importance pour l’aboutissement heureux de cette activité.
L’état actuel de l’insalubrité de notre ville Capitale interpelle tout acteur sérieux de développement … Nous avons alors le devoir de faire quelque chose ensemble …

Activité 1 : Rencontres et réunions préparatoires.

Le 08 et 09 août 2006, les animateurs du CODHOD ont fait une visite sur terrain afin de se rendre compte des réalités en vue de faire une orientation des travaux. Ils ont visité les quartiers concernés par le projet à savoir de KINSAKU et NGUFU et ont rencontré les pousses pousseurs d’assainissement de ces quartiers. Les entretiens ont été fructueux ce qui a suscité beaucoup d’intérêt dans le chef de ces derniers.

Le 15 août 2006, les animateurs du CODHOD ont pris le temps de faire une évaluation de deux journées de visite et d’entretiens dans leur bureau situé sur avenue Itaga n° 8, dans la commune de Barumbu.

Le 16 août 2006, une deuxième visite du terrain a été effectuée en vue d’établir la liste définitive des participants à la formation. A cette occasion, les animateurs ont associé le chargé des engins sans moteur, le coordonnateur de service de l’environnement de la commune de Matete dans cet entretien.

Le 18 août 2006, le programme de la formation a été établi et distribué à tous les concernés. Selon ce programme, la formation devrait se dérouler du 21 au 23 août 2006. Cependant, il faut souligner que les incidents qui ont eu lieu dans la ville après la publication des résultats des élections présidentielles le 20 août 2006, ont joué sur le programme. Voilà pourquoi, une rencontre entre les animateurs a eu lieu le 21 août 2006 pour une nouvelle programmation soit du 28 au 30 août 2006.

Le 25 août 2006, une visite conjointe CODHOD – SNV sur le terrain a eu lieu en vue de rassurer les participants et les fonctionnaires de la commune.


Activité 2
: Formation proprement dite.

1. CADRE D’OUVERTURE DES TRAVAUX.

La première journée a commencé le lundi 28 août 206, sous la modération de Mme Florence BAERE, l’Animatrice principale du Programme Développement Communautaire Durable et de VIH – SIDA. Prenant la parole, la modératrice a annoncé le programme tout expliquant la finalité de l’activité entreprise.


Mot de coordonnateur a.i. de la plate – forme Assainissement de la ville de Kinshasa.

Après cette brève introduction, la modératrice a passé la parole à Monsieur Modeste ZIHINDULA, Conseiller SNV-KIN, pour circonscrire le cadre dans lequel l’activité se déroule. Il a passé en revue le jumelage entre la ville de Bruxelles et la ville de Kinshasa dans lequel s’inscrit l’activité d’assainissement de la ville de Kinshasa et les Communes de Matete et Ngaba sont retenues comme communes pilote.

Mot du président de CODHOD

Prenant la parole, le président du CODHOD, Mr Henri Christin LOGNENDJA, a expliqué aux participants ce que signifie le Comité des Droits de l’Homme et Développement et ce qu’il fait. Ceci afin de rompre avec toute confusion qui peut naître dans les esprits des uns et des autres. Le CODHOD est un Réseau d’ONG de droit congolais d’éducation et de la promotion des droits de la personne humaine et du développement Durable enregistrée sous le n° F92/8384 au Ministère de la Justice. Son objectif principal est « la lutte contre la pauvreté et l’injustice sociale par la promotion des Droits de l’homme avec la participation populaire ». Sa mission consiste à promouvoir les droits civils et politiques tout en oeuvrant pour la garantie de la jouissance des droits sociaux, économiques et culturels dans les entités décentralisées (quartiers populaires). Sa vision est de vivre dans un monde (pays) où la participation des citoyens, la justice sociale, le respect et la promotion des droits humains et la répartition équitable des richesses nationales doivent être le socle de toute politique promue pour lutter contre la pauvreté.

Il fait savoir que le CODHOD a déjà développé ces mêmes activités avec les pousses pousseurs d’assainissement de la commune de Barumbu.

Mot de bienvenue et d’ouverture de travaux par Madame la Bourgmestre Adjointe de Matete

Dans son mot de bienvenue et d’ouverture, Madame la Bourgmestre Adjointe qui a représenté le Bourgmestre empêché, a remercié les organisateurs pour l’intérêt accordé à sa commune. Elle a salué les pousses pousseurs d’assainissement qui bénéficient pour la première fois d’une telle formation.

Elle remercié l’Hôtel de ville de Kinshasa et le CODHOD pour leur contribution aux travaux d’assainissement de sa juridiction. Elle enfin souhaité que de telles activités puissent se répéter car elles sont d’une grande importance pour les populations.

2. EXPOSES THEMATIQUES


A. PREMIERE JOURNEE : LUNDI LE 28 AOUT 2006

Un seul exposé par jour a été programmé afin de permettre aux participants de bien comprendre la problématique de l’assainissement. Ceci était du aussi au niveau des participants.

2.1. Exposé 1 : METHODES ET TECHNIQUES DE TRIAGE DES DECHETS, par Henri Christin LONGENDJA

L’orateur, utilisant la langue locale en vue d’une meilleure audition et compréhension, a commencé par poser la question de savoir quels sont la nature, l’origine, la classification des déchets. La Définition participative du déchet qui est tout résidu ou reste d'un processus de production, de transformation ou d'utilisation, en d’autres termes toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l'abandon, a permis aux participants déjà habitués, a le faire avec facilité.

Pour l’orateur, l’origine des déchets est multiples et provient de : ménages, carrières, jardins, magasins, soins médicaux, dépôts, parkings, écoles, … d’où la première distinction entre les déchets se fait généralement d'après leur origine :

  • déchets des ordures ménagères
  • déchets industriels,
  • déchets agricoles.

Cependant, du point de vue de leur composition, nous distinguons :

  • déchets solides : sachets, épaves des véhicules, immondices, …

Dans les déchets solides, on trouve ceux qui sont biodégradables et non biodégradables

- déchets liquides : eaux usées, eaux stagnantes (les boues), fausse septique,

On peut ensuite distinguer les déchets suivant la nature du danger qu’ils font courir à l’environnement :

  • déchets inertes, qui ne sont susceptible d’aucune évolution physique, chimique ou biologique;
  • déchets banals, assimilables aux ordures ménagères;
  • déchets dangereux, qui contiennent des éléments polluants en concentration plus ou moins forte.

L’animateur a amené les participants à faire la classification des déchets selon les différents partenaires concernés par la production :

  • Déchets provenant des jardins, de l’horticulture, de la préparation et de la transformation des aliments, …
  • Déchets provenant des scieries (transformation du bois)
  • Déchets provenant des industries et usines,
  • Déchets provenant des garages,
  • Emballages et déchets d’emballages
  • Déchets de construction et de démolition
  • Déchets provenant des soins médicaux ou vétérinaires
  • Déchets provenant des installations de gestion des déchets (des décharges)
  • Déchets ménagers et déchets assimilés provenant des commerces, …

Quand aux Techniques de Triage, l’animateur a fait savoir aux participants que Le tri commence à la maison. Les ménages constituent le premier maillon de la chaîne de tri. Le choix à réaliser dépendra de l’effort que l’on leur exigera. Les ménages peuvent être amenés à trier chez eux plusieurs matériaux directement réutilisables par la suite. Dans certains cas, une séparation sommaire peut être demandée aux particuliers pour faciliter un second tri par le ramasseur. Ces formes de collectes existent en porte à porte pour un habitat de type individuel mais aussi pour un habitat de type collectif. Il suffit de disposer un petit bac où on placerait ce qui n’est pas décomposable et un sachet à poubelle où on mettra ce qui décomposable, …

Lors du ramassage, le fond du chariot servira pour les ordures décomposables, les queues du chariot servent pour placer les aciers et les métaux, les sachets pour mettre soit les papiers, soit les bouteilles et les verres ; d’autres les sachets, d’autres encore pour les radioactifs, … Ceci facilite le triage dans les décharges pour la valorisation.

A l'arrivée sur le site, les ramasseurs devront décharger leur cargaison à cinq endroits différents :

  1. un lieu de stockage amont pour les apports volontaires papiers, cartons qui seront traités séparément
  2. un lieu de stockage pour les multi - matériaux avec sacs poubelles
  3. un lieu de stockage pour les apports volontaires mono matériaux plastiques
  4. un lieu de stockage en extérieur pour le verre
  5. un lieu de stockage pour les feuilles

L’animateur a conclu en ces termes, comme on peut le constater, le traitement d’ordure est en lui-même non seulement pour l’amélioration de la santé des populations, mais aussi à l’amélioration des conditions économiques et à la création des emploies.

Cet exposé a suscité beaucoup de débats et d’enrichissements car les pousses pousseurs d’assainissement ont pu ressortir ce que eux – mêmes rencontrent dans le ménages et dans les déchets qu’ils ramassent chaque jour. Cependant, ils ont témoigné qu’il y avait certaines choses qu’ils ne savaient pas avant et que désormais ils vont en faire attention.

B. DEUXIEME JOURNEE : MARDI LE 29 AOUT 2006

Ici encore, un seul exposé a été développé afin de permettre aux participants de bien comprendre la problématique de l’économie liée aux activités de l’assainissement.

2.2. Exposé 1 : PRESENTATION DE CYCLE DES DECHETS ET L’ECONOMIE DOMESTIQUE, par Mme Florence MOGBEKUMA BAERE

LECON 1 : Présentation de cycle des déchets : origine, nature et classification des déchets

1. Définition d’un déchet

Le déchet est tout résidu ou reste d'un processus de production, de transformation ou d'utilisation, en d’autres termes toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l'abandon.

2. Origine

Les déchets sont produits à de multiples sources : les ménages, les carrières, les jardins, les magasins, les soins médicaux, les dépôts, les parkings, les écoles, …

3. Nature

La première distinction entre les déchets se fait généralement d'après leur origine :

  • déchets des ordures ménagères
  • déchets industriels,
  • déchets agricoles.

Du point de vue de leur composition, nous distinguons :

o déchets solides : sachets, épaves des véhicules, immondices, …

Dans les déchets solides, on trouve ceux qui sont biodégradables et non biodégradables.

  • déchets liquides : eaux usées, eaux stagnantes (les boues), fausse septique, …

On peut ensuite distinguer les déchets suivant la nature du danger qu’ils font courir à l’environnement :

  • déchets inertes, qui ne sont susceptible d’aucune évolution physique, chimique ou biologique;
  • déchets banals, assimilables aux ordures ménagères;
  • déchets dangereux, qui contiennent des éléments polluants en concentration plus ou moins forte.

4. Classification

La classification des déchets sert à distinguer les déchets afin que les différents partenaires concernés par la production et l’élimination des déchets parlent un langage commun. Vu l’abondance des déchets, la classification n’est pas exhaustive :

- Déchets provenant des jardins, de l’horticulture, de la préparation et de la transformation des aliments, …

- Déchets provenant des scieries (transformation du bois)

- Déchets provenant des industries et usines,

- Déchets provenant des garages,

- Emballages et déchets d’emballages

- Déchets de construction et de démolition

- Déchets provenant des soins médicaux ou vétérinaires

- Déchets provenant des installations de gestion des déchets (des décharges)

- Déchets ménagers et déchets assimilés provenant des commerces, …

Conclusion

L’environnement urbain dans les pays du Tiers Monde s’est dégradé au fil des années. Les déchets sont devenus une réalité incontournable (palpable et visible). Les populations urbaines ont une habitude de vivre ensemble avec les déchets sans gêne.

LECON 2 : Economie Domestique :

Le Revenu : ce que nous avons obtenu comme salaire et/ou prime après avoir rendu service ou effectuer un travail donné.

Le Revenu moyen d’un pousse pousseurs par jour, par mois, par an.


Mode de tarification :

Le prix que paye les mamans sont fonctions des quantités des immondices évacuées :

Ø Le petit sachet (viva) : 50fc

Ø Le sceau ordinaire : 100fc

Ø Le demi fut : 500fc

Ø Le fut entier : 1000fc

Par Jour nous avons observé ce qui suit :

v P1 : 3000fc par jour en raison de deux tours

v P2 : 3800fc par jour en raison de deux tours

v P3 : 4500fc par jour en raison de deux tours

v P4 : 4700 par jour en raison de deux tours

v P5 : plus de 5000fc exception.

Le prix moyen journalier est de 3800fc sans tenir compte dep5 qui est une exception. C'est-à-dire nous faisons l’addition des (p1+p2+p3+p4)/4 nous aurons ce résultat de pmj (prix moyen journalier).

Par mois les données changent parce qu’il y a des pousses pousseurs qui ont instaurer les systèmes d’abonnements

Par an c’est par rapport aux données mensuelles que nous estimons la recette annuelle.
Dépense : ce que nous utilisons à court terme pour notre survi

Planification des dépenses :

Ö Loyer,

Ö Payements des la REGIDESO et la SNEL,

Ö Santé,

Ö Scolarisation des enfants,

Ö Location matériels (pousses pousses),

Ö Droit d’axes au site pour déverser les immondices,

Ö Repas,

Ö Transport,

Ö Imprévu,……

  1. Epargne /Investissement : ce que nous gardons pour nous servir à moyen et à long terme.


Modalité d’épargne :

Echange en monnaie forte,

Achat des parcelles,

Jeu des cartes,

Investir dans un autre domaine d’activité,

La meilleur façon d’investir c’est d’épargner notre contribution a beaucoup plus aider les pousses pousseurs comment ils doivent s’organiser pour rendre plus rentable les immondices qu’ils ramassent chaque jours.

Nous avons constaté que les immondices que nous jetons sont des matières premières qui sont capables de nous procurer encore beaucoup plus d’argents.

Selon les différentes catégories des déchets nous avons un produit fini qui nous permet de se procurer de l’argent. Nous avons les compostes que nous ……………., les matières en plastiques que nous allons recycler………., les bouteilles à revendre et à recycler………

Les fers à revendre……Ce qui est important pour la réussite d’une telle activité c’est l’organisation.

4. Impact de l’insalubrité sur la santé et l’économie domestique

Les immondices sont à la base de plusieurs maladies, dites maladies des mains salles telles que : diarrhée, dysenterie amibienne, … surtout le paludisme qui décime 3 enfants sur 5 chaque mois. L’insalubrité est l’indice de la pauvreté. Pour se soigner, les populations pauvres s’appauvries encore d’avantage vu le coût excessif des soins de santé. Ce qui ruine l’économie domestique. Paradoxalement, les frais alloués aux soins de santé par chaque foyer sont de loin supérieurs à la moyenne des frais affecté pour assainir l’environnement. L’inverse sera un apport très important qui soulagera nos ménages.

Ceci pour dire que les ramasseurs d’ordure contribuent, sans le savoir, à l’amélioration et au maintien de la santé publique. Piste de solution : collecte ordonnée

5. Les Maladies liées aux travaux des pousses pousseurs

Les pousses souffrent trop souvent de : L’hemorrhoides, la Tuberculose, Fièvre Typhoïde, Les mycoses, … Ces différentes maladies difficiles et trop longue période de traitement posent aux pousses pousseurs un blocage dans l’exercice de leurs métiers.

Ils proposent l’amélioration des conditions des soins de santé par l’intervention d’un centre de santé capable d’une prise en charge sanitaire fiable et durable.


C. TROISIEME JOURNEE : MERCREDI LE 30 AOUT 2006

La troisième journée a connu deux exposés compte tenu du cadre organisationnel devant pérenniser l’activité entreprise.

2.3. Exposé 1 : ANALYSE ET PREVENTION DES CONFLITS POTENTIELS LIES AU RAMASSAGE DES DECHETS, par Alphonse LONGBANGO

L’animateur a commencé par rechercher une définition participative du conflit. Ainsi, étymologiquement, le terme conflit vient du latin " conflictus" qui signifie le choc, le combat, la lutte, l'antagonisme des intérêts ou des pouvoirs.

On distinguera le conflit d'intérêt et le conflit d'identité;

Dans le conflit d'intérêt, l'enjeu se trouve limité à un objet, un avantage, à l'exercice d'un pouvoir...

Tandis que dans le conflit d'identité, il s'agit non pas d'acquérir un avantage, mais de rejeter l'autre en tant que tel, l'objectif est l'élimination de l'ennemi pour ce qu'il est et pour ce qu'il représente en tant que personne physique ou en tant que personne morale.

I. ANALYSE DES CONFLITS

I.1. Classification des conflits

A. Le type

v Les conflits d'opposition individuels ou collectif : d'intérêt et d'identité.

B. Les enjeux

v Les conflits d'égal à égal , la concurrence, la rivalité, le conflit mimétique, les frères ennemis, les conflits d'autorité, les conflits de génération

C. L'expression.

v Le conflit refoulé, le conflit déclaré

I.2. La dynamique du conflit

On peut définir le conflit par ce qu'il est :

Ø la manière dont il apparaît,

Ø dont il est décrit, ses modes d'expression,

Ø les personnes ou les groupes qui en sont acteurs, les témoins ou les victimes déclarés,

On peut définir le conflit par ce qu'il fait :

Ø les conséquences, les effets qu'il produit,

Ø déséquilibre personnel ou collectif

Ø équilibre des organisations ou des personnes (pathologies psychologiques)

Ø Moteur ou frein de la dynamique institutionnelle

On peut définir le conflit par ce qu'il devient :

Ø évolution,

Ø déplacement vers d'autres buts,

Ø disparition,

Ø développement quantitatif ou qualitatif.

I.3. Les sources des conflits

A. Les sources psychologiques des conflits

Les aspects topiques du conflit en psychopathologie :

v Les structures

v Les niveaux de mentalisation

v La violence

v Le traumatisme

Les aspects économiques du conflit :

v Les mécanismes de défense contre l'angoisse

v La dépression

Les aspects dynamiques du conflit :

v Les bases pulsionnelles

v L'agressivité

v La frustration

B. Les sources sociales des conflits.

v La violence

v La massification

v Les difficultés de la socialisation

C. Les sources organisationnelles des conflits.

v Le management

v Les conditions de travail

v La structuration de tâches

v La communication

II. CONFLITS ET TECHNIQUES DE NÉGOCIATION : PREVENTION

A. La gestion des conflits professionnels : les plans d'analyse

Ø Les conflits liés à l'organisation du travail

Ø Les conflits liés à l'institution et à ses valeurs

Ø Les conflits liés la communication

Ø Les conflits de personnes

B. La nécessité d'une approche pluridisciplinaire

Pour résoudre les conflits, il important de tenir compte des différents points de vue afin de ne pas négliger quelques aspects qui peuvent rebondir le même conflit à chaque fois. Il s’agit de :

Ø point de vue anthropologique

Ø point de vue éthologique

Ø point de vue politique

Ø point de vue religieux

Ø point de vue sociologique

Ø point de vue psychosociologique

Ø point de vue psychopathologique

Ø point de vue psychanalytique

C. Techniques de négociation

1. La technique des pivots :

Consiste à obliger l'adversaire à négocier sur des objectifs en fait secondaires mais formulés de manière exigeante. On cède alors sur ces objectifs secondaires et en contrepartie on exige des concessions sur l'objectif principal.

2. Les techniques de maniement du temps :

Consistent à jouer en allongeant la durée de la négociation pour user l'adversaire puis brutalement d'exiger des délais et de fixer des ultimatums. C'est une sorte de "guerre des nerfs" où les contraintes de temps se superposent pour déstabiliser l'adversaire.

3. La technique "point par point":

Consiste à découper la négociation point par point, thème par thème, et à chercher des séries de compromis. Cette technique permet de ne pas effrayer l'adversaire et de "grignoter" petit à petit ses positions. En l'obligeant à céder sur plusieurs "petits points", on peut finalement créer des brèches dans sa défense et sortir largement gagnant.


4. La technique des jalons :

Consiste à faire admettre des points apparemment sans rapport avec le thème principal de la négociation pour finalement raccorder tous ces "petits jalons" et mettre l'adversaire devant le fait accompli. C'est une technique qui s'inspire du jeu de go et qui est d'orientation intégrative : le désaccord n'est jamais ouvert.

5. La technique des bilans :

Consiste à faire établir par l'adversaire la liste des prétentions qu'il souhaite obtenir en les traduisant immédiatement en termes d'avantages pour lui et d'inconvénients pour soi. Puis, dans un deuxième temps, on présente des solutions pour rééquilibrer ce bilan tout en respectant les intérêts des deux interlocuteurs. Bien entendu, les solutions présentées alors sont les véritables objectifs que l'on poursuivait.

6. La technique des quatre marches :

Il s'agit d'un jeu de repli dans lequel il évoque les solutions de manière progressive. Il s'agit de présenter d'emblée quatre solutions et non pas deux comme c'est souvent fait de manière caricaturale. La première solution est au-delà de son propre seuil de rupture, elle est beaucoup trop avantageuse pour l'autre et dramatique pour soi. C'est en fait une solution de pure forme. La seconde solution est peu avantageuse mais acceptable pour soi et excellente pour l'autre. La troisième est l'inverse de la seconde, la quatrième est l'inverse de la première : idéale pour soi et inacceptable pour l'autre. La technique consiste à présenter la première solution de manière à l'éliminer pour son côté injuste, dangereux... puis à détruire la solution suivante à l'aide d'arguments techniques solides et en profitant de la déstabilisation créée par la première présentation. Enfin, il ne reste que les deux dernières solutions, la troisième apparaissant finalement comme le compromis.

En conclusion : Le processus de la transformation des conflits s’explique par trois phases, suivantes :

1. Détermination des besoins

2. Dynamique du conflit c’est-à-dire la crise

3. L’éclatement du conflit pour arriver aux attitudes soit de la soumission, compétition, coopération et lutte

Que retenir ?

ü Le conflit peut être la soupape de sécurité lorsqu’il est maîtrisé à l’avance mais si on ne parvient pas à la maîtriser et il s’explose. C’est pour cela, on parle de l’expression « qui veut la guerre, prépare la guerre

ü La crise, c’est la conséquence de conflit tandis que le conflit est l’insatisfaction d’intérêt.

2.3. Exposé 2 : NECESSITE D’UN CADRE ORGANISATIONNEL DU TRAVAIL D’ASSAINISSEMENT, par Henri Christin LONGENDJA, Alphonse LONGBANGO et Mme Florence MOGBEKUMA BAERE

La nécessité de travailler avec un groupe organisé était l’objectif de cet exposé. Il s’agissait d’aider les pousseurs formés à mettre en place d’une manière démocratique une organisation des pousses pousseurs d’assainissement afin de faciliter le contact et le travail sur terrain.

En effet, il est plus facile de renforcer les capacités et les compétences d’un groupe organisé afin d’améliorer leur rendement que de tout faire soi – même.

Voilà pourquoi, à l’issu de cette animation, un comité composé de quatre membres dont un président, un vice président, un secrétaire et un secrétaire adjoint a été élu démocratiquement.

Il s’agissait de :

  1. Mr MANDEFU KAMENGA : Président, Tél. ; 09 98 34 08 80
  2. Mr NDEKILA Honoré : Vice président
  3. Mr BOLEKI LOMBELINA : Secrétaire
  4. Mr MAVANGILA POATI : Secrétaire Adjoint


3. CADRE DE CLOTURE DES TRAVAUX.

1. Synthèse de la formation

Mr Alphonse est revenu sur l’importance de cette formation qui consiste à renforcer les capacités et compétences des pousses pousseurs d’assainissement dans d’entreprenariat en vue de permettre à ceux – ci d’augmenter leurs revenus et de rendre ainsi un service à impact visible à la communauté.

Il est mieux de se créer un emploi et d’en vivre en sécurité que d’attendre d’être engagé pour travailler dans une précarité.

Il a terminé en passant en revue le calcul qui consiste à abandonner un ramassage sélectif et à adopter le système de ramassage ordonné pour augmenter leur revenu. Ainsi, le pouvoir public servirait de gendarme pour barrer la route aux récalcitrants ou ennemis de la saleté.

2. Mot de remerciement du CODHOD

Le président du CODHOD a commencé par remercier l’Hôtel de ville pour son appui financier, le SNV et la Plate – forme pour leur supervision et accompagnement. Il a aussi remercié la commune de Matete pour avoir mis à la disposition du CODHOD la salle communale pour cette formation. Il a terminé par dire un grand merci aux pousses pousseurs qui ont trouvé cette formation intéressante et dont leur nombre ne cessait d’augmenter au jour le jour.

3. Mot du Coordonnateur SNV (Plate forme d’assainissement Ville de Kinshasa)

Prenant la parole, Mr Modeste ZIHINDULA, Conseiller SNV-KIN, a remercié l’équipe des animateurs du CODHOD qui ont réussi cette formation et la municipalité de Matete. Il circonscrit le cadre de cette activité qui entre dans le projet d’assainissement fruit de jumelage entre l’Hôtel de ville de Kinshasa et celui de Bruxelles. Il a cité quelques projets qui seront réalisés tout en faisant allusion aux exécutants.

La lutte continue…

Fait à Kinshasa, le 09 septembre 2006.

Mme Florence MOGBEKUMA BAERE

Animatrice du Programme

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